En brise ou en aquilon
Il forme une ronde immense
Et vient recueillir les sons
Sur la corde du violon
De nos sensations

Les emporte en souffle de vent
Pour déposer son témoignage
Sur les nuages

Si parfois il est pressé
Il faut le laisser passer
Ce qu'il transport est trop lourd
Pour faire un détour

L'eau déesse au nom sacrée
Pleure ses gouttes pailletées
Sur le germe de tous corps
Pour voir la vie y éclore

Et laisse ses larmes couler
Pour mieux te désaltérer
Elle lave aussi doucement
La trace de tes tourments

Afin de les déposer
Dans la rivière des oubliés
Si parfois elle déborde
Noyant tout sous sa horde
C'est que tu as détourné
Ses chemins pour s'écouler

La terre poussière en mouvement
Fait renaître au fil des temps
Toutes graines qu'elle a bercé
Dans son berceau de fée
Elle porte à bout de bras
La trace de tes pas

T'offrant sur un plateau
De merveilleux cadeaux
Elle perçoit et aspire
Le moindre de tes soupirs
Et reçoit tes morts
Comme un trésor

Si parfois elle tremble
Et reste ventre ouvert
C'est qu'elle rassemble
Ses souvenirs de mère
Le feu chevalier ardent
Porteur de lumière

Ouvre son coeur flamboyant
De mille manières
Donne sa flamme enchantée
Pour te réchauffer
Et sa lueur dorée
Pour t'éclairer

Il te protégera comme un mur
Des attaques les plus dures
Mais s'il vient tout dévaster
Et ne peut s'arrêter
C'est que tu l'as allumé
Comme un insensé

Viens les saluer avec moi
Respecte les ce sont des rois
Qui sont plus proche que tu ne crois
Réfléchis bien, il sont en toi.